samedi 20 janvier 2018

Il faudrait déjà savoir quelles prisons sont adaptées aux radicalisés ou condamnés pour terrorisme islamique ?

«La prison de Borgo n'est pas adaptée aux détenus radicalisés»

Le centre pénitentiaire corse, où deux gardiens de prison ont été blessés ce vendredi, applique le régime «portes ouvertes», permettant aux prisonniers, même radicalisés, de circuler librement.
Tension maximale dans les prisons françaises. Après l'agression par un islamiste de trois surveillants à Vendin-le-Vieil, la semaine dernière, deux gardiens ont été blessés, ce vendredi, dans le centre pénitentiaire de Borgo, en Corse. L'un d'entre eux a été touché à la gorge d'un coup de couteau, donné par l'assaillant, suivi pour radicalisation religieuse. Aidé par deux complices, il aurait crié «Allah Akbar» au moment de passer à l'acte, selon différentes sources. La section de recherches de la gendarmerie de Bastia a été chargée de l'enquête.
La prison de Borgo est située à dix-sept kilomètres au sud de Bastia. Elle a vu le jour le 18 novembre 1993, comme maison d'arrêt: on y enfermait alors uniquement des prévenus et condamnés à de courtes peines. Devenu centre pénitentiaire en 2004, on y trouve maintenant différents quartiers: maison d'arrêt, mineurs, semi-liberté, centre de détention. Sur les 183 places disponibles, on comptait 192 détenus en décembre 2017, selon les chiffres du ministère de la Justice. Une surpopulation carcérale bien inférieure à certains établissements en France.

Nationalistes et radicalisés





L'agression survenue vendredi a eu lieu dans l'un des deux centres de détention de Borgo, dédié à la réinsertion. «Il y a environ vingt-six détenus. La plupart sont des nationalistes corses, mais on y trouve également quatre personnes radicalisées», confie au Figaro Stéphane Canutti, délégué FO-Pénitentiaire à Borgo. Signalés à plusieurs reprises par les services de l'établissement, ces islamistes jouissent au quotidien du régime «portes ouvertes», très fréquent dans les prisons de l'Hexagone. Ainsi, les prisonniers ont le droit de circuler librement «entre le bâtiment de détention et la cour de promenade», explique le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), dans un rapport publié en 2014. «Les cours de promenade et les salles d'activités ont été transformées en cuisine-salle à manger, en salle de jeux de cartes ou en serres pour des plantations effectuées par les personnes détenues», peut-on lire sur ce document.
Le rapport décrit les coursives de la prison, devenues des «lieux de vie», de «véritables “extensions” des cellules». «Elles semblent reproduire une vie de quartier: le linge sèche sur des étendoirs fixés sur les tubes métalliques en bordure des coursives, les chaussures - des baskets en grand nombre - sont rangées à même le sol ou dans des placards. Un four à micro-ondes, une table, une planche à repasser avec un fer, des chaises disposées d'ici de là, devant la porte des cellules, contribuent également à l'aménagement de ces espaces, par ailleurs ornés de drapeaux de diverses origines», poursuit cette étude. «L'atmosphère dans la prison était calme jusqu'à cette tentative d'assassinat. Mais ces individus sont toujours discrets. Ils ne posent aucun problème jusqu'à ce qu'ils passent à l'acte», souligne Stéphane Canutti.
 Surpopulation carcérale: la carte de France des prisons
«Cela fait seulement quelques mois que des radicalisés sont incarcérés à Borgo. L'infrastructure n'est pas du tout adaptée à leur accueil»
Stéphane Canutti, délégué FO-Pénitentiaire à Borgo
Dans ce «loft carcéral» - terme employé par le CGLPL dans son rapport - nationalistes et islamistes ne sont surveillés que par deux gardiens. «Cela fait seulement quelques mois que des radicalisés sont incarcérés à Borgo. L'infrastructure n'est pas du tout adaptée à leur accueil. Ici, ils peuvent vaquer à leurs occupations comme ils l'entendent», déplore le syndicaliste, qui pointe un «manque de moyens» et souhaite que les surveillants soient équipés de Taser. Si le CGLPL ne faisait pas état, en 2014, d'incident particulier dans ce quartier, il pointait du doigt les rapports particuliers entre surveillants et prisonniers: «Le tutoiement et l'appellation par le prénom, d'une façon réciproque, sont la règle. (...) Ces personnels semblent davantage témoins de la vie carcérale que gestionnaire de celle-ci». Ainsi, les contrôleurs s'étaient interrogés «sur l'existence possible de pressions ou d'un fort contrôle social résultant de cette forme de cohabitation, en raison notamment de la faible présence des personnels de surveillance».
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Il y a longtemps depuis que le terrorisme islamique est arrivé en France que ces problèmes d’incarcérations pour ce type d'individus devraient être réglés, soit par l'isolement des plus dangereux et de toute façon par la séparation des autres par rapport aux autres détenus de droits communs !

Mais comme d'habitude en France avec notre justice laxiste, on est en retard et on attend d'avoir des problèmes comme ceux actuels pour commencer à réagir et encore très lentement, c’est déplorable et irresponsable de la part de nos gouvernements successifs de tous bords !

De toute façon avec des fonctionnaires bornés du ministère de la justice qui ne sont pas sur le terrain, (hormis bien sur les gardiens de prisons qui eux y sont !) 

C'est comme nos ministres trop éloignés du quotidien du peuple !

Jdeclef 20/01/2018 15h24

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