Champigny : vague d'indignations après la violente
agression de policiers
Un homme et une femme ont été pris à partie lors d'une
intervention à Champigny-sur-Marne. Emmanuel Macron dénonce un « lynchage
lâche ».
Les images diffusées sur les réseaux
sociaux sont violentes. Dimanche, lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, à
Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), deux policiers ont été agressés alors
qu'ils intervenaient sur le lieu d'une rixe, rapportent Le Parisien et BFM TV. La préfecture de police a confirmé lundi
le lynchage de deux fonctionnaires, un homme et une femme. Tous deux ont été
transportés à l'hôpital et sont désormais hors de danger.
Peu
après minuit, la nuit dernière, une soirée organisée dans un hangar commence à
mal tourner. Selon les informations du Parisien,
l'entrée de cette salle a été refusée à un groupe d'individus. La police a
été appelée alors que "300 à 400 personnes » voulaient
pénétrer dans l'enceinte « qui n'était pas dimensionnée pour (les)
accueillir », a expliqué le directeur territorial de la sécurité publique
du Val-de-Marne, Jean-Yves Oses. Ils ont alors entrepris de défoncer la porte. Quelque 200 personnes
se retrouvent alors dans une rixe. « Ils ont commencé à casser un peu tout
ce qu'ils voyaient », raconte un policier dans les colonnes du quotidien.
Une voiture a même été retournée par un groupe d'individus.C'est dans ce contexte que sont intervenus les deux policiers, isolés au cours de l'opération. « Les deux policiers sont pris à partie par le groupe, qui fracture le nez d'un des policiers et qui assène des coups violents à la policière, qui souffre de commotions au visage », a indiqué une source policière. Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux et relayée notamment par le compte Twitter de RT France, branche francophone de la chaîne d'informations russe RT, il est possible de voir la fonctionnaire projetée au sol et rouée de coups. Dix et sept jours d'incapacité totale de travail (ITT) ont été prescrits aux victimes.
Les renforts sont rapidement parvenus sur place, et les forces de police « ont fait usage de tirs de grenades et de moyens de désencerclement », a indiqué cette source. Plusieurs véhicules, dont deux véhicules des pompiers et de la sécurité civile, ont été dégradés. Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue en lien avec ces dégradations. L'enquête a été confiée au commissariat local.
Condamnations
unanimes
L'agression
n'a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. Outre la condamnation
par le préfet de police Michel Delpuech, Emmanuel Macron s'est
exprimé sur cette agression, un « lynchage lâche et criminel [de]
policiers faisant leur devoir ». Le chef de l'État a assuré que les
auteurs de ces violences « seront retrouvés et punis ». Avant
d'ajouter : « Honneur à la police et soutien total à tous les agents
bassement agressés. »Le syndicat policier Alliance a, lui, une nouvelle fois demandé le « retour des peines planchers », abrogées en 2014, pour les agresseurs de policiers. « Promettre comme l'a dit le président de la République de retrouver les agresseurs est une bonne chose, mais ce n'est pas suffisant. Il faut des sanctions exemplaires. Nous demandons le retour aux peines planchers pour les auteurs d'agressions physiques ou verbales à l'encontre des policiers », a déclaré à l'AFP le numéro 2 du syndicat de gardiens de la paix, Alliance, Frédéric Lagache.
Éric Ciotti a, lui, dénoncé
un lynchage « inqualifiable » sur Twitter. « Les images sont
insoutenables. Cet acte d'une lâcheté extrême doit être puni le plus sévèrement
possible », a-t-il écrit, demandant au ministre de l'Intérieur
d'intervenir. Un souhait exaucé puisque Gérard Collomb s'est également exprimé
sur le réseau social, affirmant que « tout est mis en œuvre pour que les
lâches auteurs de ces actes inqualifiables soient appréhendés et
condamnés ».
En
visite dans la soirée de lundi au commissariat de Champigny-sur-Marne, le
ministre de l'Intérieur a indiqué s'être entretenu par téléphone avec les
policiers après cette agression « totalement déplorable » et
« inadmissible ». « Nous identifierons celles et ceux qui sont
coupables », a-t-il assuré. Dans l'ensemble de la France, les festivités
de la Saint-Sylvestre se sont, toutefois, globalement « bien
passées », avec « très peu d'incidents » à déplorer, a souligné
le ministre.Quant à Marine Le Pen, présidente du Front national, elle en a profité pour réitérer sa demande d'une réforme de la légitime défense des forces de l'ordre. « Une vidéo montre l'agression d'une policière, au sol, isolée, par une quinzaine de voyous, la lynchant à coups de pied sans la moindre hésitation », dénonce la députée du Pas-de-Calais dans un communiqué. Selon elle, « ces scènes d'une rare violence viennent rappeler que perdure et s'amplifie dans notre pays, à côté de la menace terroriste, une insécurité confinant parfois à la guérilla urbaine ».
L'ancien bras droit de la présidente frontiste, Florian Philippot, a de son côté dénoncé la « sauvagerie » d'une telle agression dans un communiqué. « Cette scène n'est malheureusement pas un cas isolé. Elle témoigne de l'incroyable niveau de violence dans notre pays et des difficultés toujours plus grandes pour les forces de l'ordre à faire leur travail efficacement et en sécurité », écrit-il. La chef de file des Patriotes demande une « vraie mobilisation » de l'État, « en rupture avec des années de laxisme ».
Sur Twitter, Nicolas Dupont-Aignan a pour sa part affirmé qu'il y en avait « assez de cette racaille en liberté ! » « S'acharner contre un policier, c'est attaque la nation tout entière », a-t-il écrit. Même sentiment chez Valérie Pécresse, qui affirme attendre des « sanctions exemplaires » et se dit « choquée par les violences barbares » à Champigny.
Toujours chez Les Républicains, le
président du parti, Laurent Wauquiez a lui exigé des « actes fermes ».
« Ce n'est pas d'une police de proximité dont nous avons besoin, mais
d'une politique de sécurité », a-t-il déclaré sur Twitter, en référence au
projet d'Emmanuel Macron de mettre en place dès 2018 une police de sécurité du quotidien.
Marlène Schiappa a affirmé qu'il n'y
avait « aucune excuse » aux événements de la nuit dernière.
« Soutien total à la policière et aux policiers attaqués dans des
conditions insupportables alors qu'ils travaillaient un 31 décembre
pour assurer la sécurité de toutes et de tous », s'est-elle exprimée sur
Twitter.
Manuel Valls, député (apparenté
LREM) et ancien Premier ministre, a déclaré sur Twitter : « Mon
soutien aux policiers violemment agressés à Champigny-sur-Marne et ma totale
solidarité avec les blessés. Un nouvel acte de cette violence insupportable
contre nos forces de l'ordre chargées au quotidien de nous protéger. Il ne faut
rien laisser passer. La justice doit suivre. »
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Par
des incidents marginaux qui dégénèrent et sur des policiers venus pour rétablir
l'ordre et protéger pour empêcher si possible des dérapages !
Tout
cela vient parce que cette délinquance dans des zones populaires de certaines
banlieues n'est pas assez réprimée par une justice qui ne fait plus peur depuis
longtemps à des voyous ou délinquants de tous poils qui se croient trop à
l’abri des sanctions sévères quand on les arrête et font leurs lois !
Et
des incidents mêmes graves sur les forces de l’ordre ont trop eu lieu depuis
des années en augmentant en violences, voiture incendiées, commandos de délinquants,
attaques aux cocktails Molotov qui
veulent pour se défouler « pour
casser du flic » comme ils disent !
Alors
bien sûr, il y a toujours la kyrielle de bien-pensant hypocrites qui met en
balance la violence policière qui est quand même mesurée et contrôlée quoi
qu’on en dise, car si les policiers ou gendarmes se lâchaient hélas vraiment,
cela ferait mal !
Car
si l’on doit dépêcher aux moindre incidents banals domestiques de la police
anti-émeute caparaçonné jusqu’aux yeux ou va-t-on, et là, on glissera vers un
état policier répressif !
Il
faut sanctionner plus fermement ce type d’agression contre les forces de
l’ordre surtout quand elles sont en mission pour justement ramener l’ordre la
sécurité et le calme, le président MACRON à raison de protester, car on coure
vers l’anarchie dans notre pays !
Jdeclef
02/01/2017 10h58 LP
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