mercredi 10 janvier 2018

Moralisation de la vie publique dit-on ? Un artifice pour faire plaisir au peuple !

Gros salaires de Bercy : le gouvernement savait tout

Les salaires excessifs et les primes illégales des hauts fonctionnaires avaient été révélés en octobre aux ministres concernés, qui avaient gardé le secret.


On commence à en apprendre un peu plus sur les incroyables rémunérations versées aux fonctionnaires chargés du contrôle des dépenses publiques au ministère des Finances. L'affaire n'a été connue qu'à la veille de Noël, mais les résultats complets de l'enquête de la Cour des comptes avaient été communiqués dans un référé spécial adressé conjointement dès le 12 octobre au ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, et à son collègue de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin. À partir de là, silence radio. Ce silence ayant l'air de se prolonger, et pour éviter que le dossier ne soit enterré, il semblerait qu'on ait décidé à la Cour de laisser filer quelques informations à la presse avant la fin de l'année.
C'est ainsi qu'on a appris d'abord que les salaires et les compléments de salaire de plus de 750 hauts fonctionnaires de Bercy avaient été passés à la moulinette sur plusieurs années, de 2013 à 2016, et que la Cour avait constaté non seulement des salaires anormalement élevés, mais également « des pratiques indemnitaires irrégulières, notamment des dispositifs de rémunération sans base juridique » et d'indemnités « sans fondement légal », c'est-à-dire illégales. Qu'en outre, 104 des 150 plus hautes rémunérations de Bercy concernaient des cadres supérieurs de la direction générale des finances publiques (DGFIP), lesquels touchaient une moyenne de 202 456 euros nets par an, soit 16 870 euros par mois.
Pas moins de huit dispositifs distincts et dispendieux
Depuis ces révélations lourdes de sens sur les gardiens du coffre-fort de Bercy, un expert de la « société civile », comme on dit dans l'administration, Thierry Benne, docteur en droit public, ancien expert-comptable et expert judiciaire, a fait l'analyse des huit pages très denses du référé du 12 octobre et l'a transmise à l'Institut de recherches économiques et fiscales (IREF), qui l'a publiée dans son bulletin d'information.
 « Bercy : petits secrets et gros salaires »
Sur les salaires, Thierry Benne relève que les 202 456 euros n'étant qu'une moyenne, le « record » s'établit pour l'année 2015 à 255 579 euros annuels, soit 21 300 euros nets par mois. Sur les « primes, indemnités ou compléments de salaire parfaitement illicites », il note que la Cour cite « pas moins de huit dispositifs distincts et dispendieux qui permettent à ces caciques de la fonction publique d'arrondir encore quelque peu leurs rémunérations en faisant fi des contraintes juridiques qui s'imposent au reste des mortels. » Et il ajoute : « Parmi les heureux bénéficiaires, rien que du beau monde : des administrateurs des finances publiques, des comptables d'établissements publics nationaux, des contrôleurs budgétaires et comptables ministériels, des administrateurs des douanes et, pour clore ce coûteux défilé, des conservateurs des hypothèques ! »
La Cour des comptes leur reproche, écrit-il, « soit de percevoir des primes ou indemnités auxquelles ils n'avaient pas droit parce qu'elles procédaient de décisions irrégulières en la forme ou au fond, soit de s'être arrangés pour monter des suppléments annexés en cavaliers d'une allocation complémentaire de fonctions qui ne pouvait servir de support légal à ces généreux ajouts. » Et, c'est un ancien expert-comptable et expert judiciaire qui le dit, qui a enseigné en outre au très coté Institut d'enseignement supérieur du management public et politique (Ismapp) !
La grille des rémunérations de la fonction publique ne veut plus dire grand-chose
Les sommes en cause sont élevées. Ainsi, sur la seule année 2015, 260 000 euros pour « l'indemnité différentielle » des administrateurs des finances publiques ; 560 000 euros pour certains comptables d'établissements publics nationaux ; de substantiels compléments de rémunérations versés indûment à certains administrateurs des douanes, bénéficiant ainsi de confortables majorations annuelles allant de 18 876 à 60 117 euros – le total payé n'est pas indiqué dans le référé ; également, 179 000 euros « pour assurer encore indûment, selon Thierry Benne, une indemnité différentielle aux conservateurs des hypothèques, dont tout le monde connaît la situation préoccupante »…
Notre expert note que « la grille des rémunérations de la fonction publique ne veut plus dire grand-chose, car elle est complètement contournée par une politique opaque de primes, d'indemnités et de compléments de toutes sortes ». Et il observe – comment ne pas l'approuver ? – que « ce nouvel accroc vient s'ajouter en quelques mois au grief majeur d'insincérité budgétaire, doux euphémisme qui visait nommément les équipes ministérielles Sapin, Eckert et consorts », ainsi qu'à « l'annulation récente d'une taxe illicite sur les dividendes qu'il a fallu combler par des rafistolages d'urgence aussi arbitraires que peu glorieux ».
Reste, conclut-il, que « sur ce qui porterait ailleurs le nom de dol, de détournement ou d'abus de bien sociaux, la question cardinale sur laquelle on débouche est tout simplement une question de confiance (qui…) vise l'ensemble de nos finances publiques en réveillant la vieille et salutaire crainte : qui donc gardera les gardiens ? ». Et c'est là qu'on atteint le pire dès lors que les gardiens en question sont en charge du coffre-fort national !

BERCY un état dans l’état ?!

Cette V eme république révèle ces hauts fonctionnaires profiteurs, car bien sûr au fil du temps tout ce sait..!

Dans ce monde d’information libre à tout va !

Qui savent si bien taxer les retraités (dont je suis) sans vergognes ces biens pensants souvent donneurs de leçons !

Bien sur certains diront qu’il faut bien les payer correctement pour ne pas qu’ils ne soient pas tentés de ce servir dans la caisse étant donné qu’ils détiennent les clefs du coffre-fort de la France ?!

Mais ils le font déjà semble-t-il et quand on lit l’article, c’est édifiant et cela donne le vertige et naturellement les ministres des finances et du budget qui se succèdent sont bien sûr au courant et certains en plus donnent des leçons aux français en leur demandant de faire des économies et se serrer la ceinture ce que l’on leur rabâche depuis des décennies !

Alors que dit notre président E. MACRON à la haute cote dans les sondages ex banquier et ex ministre de l’économie en 2014  qui a lancé cette loi sur la moralisation de la vie publique à son élection ?!

Mais moi qui était dans la banque, j’ai brassé et surveillé des milliards d’euros et il n’y a pas que moi dans le privé, j’avais un salaire normal, mais loin d’être comparable à ces fonctionnaires ou ministres et je n’ai jamais profité de ma situation, de plus je subi la CSG et ma taxe d’habitation est toujours là, car bien que ne faisant pas partie des nantis, je n’ai droit à rien!

Oui notre pays est en faillite virtuelle et se comporte comme une république bananière car : De droite comme de gauche, les riches amis du pouvoir sont au-dessus des lois alors qu'est demandée l'application la plus stricte des lois pour le citoyen ordinaire !

Le changement que l’on croyait là, ce n’est hélas pour l’instant qu’un pétard mouillé dont on voudrait faire un feu d’artifice !


Jdeclef 10/01/2018 10h48 LP

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